Compte rendu rencontre Bertsch
20 décembre 2007
L'ANESTAPS rencontrait ce matin Jean Bertsch, actuel chargé de mission inter ministériel en charge des structures de formation dans le domaine sportif (et ancien président de la C3D).
Après avoir donné nos positions sur les systèmes actuels (manque de lisibilité, double formations, manque d'information, problème d'orientation) et nos travaux en cours (colloque, réforme de la licence, RNCP…) nous avons entamé un échange.
1/Nous avons tout d'abord abordé l'école supérieur de management sportif (une idée à lui pour de la campagne de Sarkozy). Avant tout, il faut retenir que cette école n'est pas destinée à faire de la formation initiale, mais bien de la formation continu au sein d'un centre agréé. 3 objectifs sont en réflexion (rien n'est arrêté encore) :
· Donner de la compétence au bénévoles du monde sport (en lien avec le travail sur la valorisation du bénévolat, déduction d'impôts, reconnaissance pour la retraite…). Cela peut se faire sur les domaines basiques comme sur les domaines en évolution. Cible : cadre de fédération ou de club, sur un réseau étoilé
Formation régulière avec tentative de prise en charge par les entreprises au nom de la plus value que cela apporte à un salarié (et/ou club peut être pour compléter)
· Une formation pus complète et obligatoire pour les dirigeants sportifs au niveau reconnu L ou M, encore en réflexion. La prise en charge se fera plutôt ici par les clubs.
· L'accompagnement dans la reconversion des sportifs de haut niveau
Pas grand-chose de plus encore dessus.
La réflexion se fait aussi sur les possibilités d'intégrer une formation universitaire pas VAE.
Les formateurs sont issu de différentes formation qui existe (creps, staps, école de commerce, ifamos….) et travaillerons en équipe.
Un siège national devrait apparaître sur Paris.
Cette école devrait voir le jour septembre 2008.
2/au niveau du rapprochement des systèmes de formation. Il attend de notre part des écrits sur notre position sur la question. Il boss sur les passerelles qu'il serait possible de mettre en place. L'idée est qu'en commençant la formation par un système, on peut le continuer dans l'autre.
A long terme, il serait envisageable selon lui, et ça n'engage que lui, d'avoir un unique système universitaire avec double tutelle. Dans cette démarche, le MSJS garde comme formation propre les BP (formations dispensées par les fédérations) qui concerne un champ d'emploi qui n'est pas le notre (niveau IV : niveau bac). La question est ensuite de se poser la question de la possibilité d'un nom bachelier d'intégrer une telle formation par une VAE.
Nous allons devoir rapidement nous positionner sur la VAE. Par exemple, un étudiant qui serait rentré en formation post bac dans ce système unique par une VAE (donc sur une reconnaissance au niveau du sport) serait-il cloisonné à cette unique formation dans l'enseignement supérieur ou pourrait-il se réorienter ?
3/ Rncp master : la position que je commence à tenir de manière de plus en plus forte porte ses fruits. En effet, le nombre des fiches fait gronder le monde professionnel. La division en 4 fiches pour le management n'est qu'une concession faite suite à un fort lobbying universitaire pour une meilleure reconnaissance de l'importance de ce domaine. Il pense que notre position est légitime et la suit. Ainsi, nous devrons travailler sur ce point afin de porter notre position de manière plus construite auprès du ministère et de la DGES. Nous devrions réussir à les réduire à une ou deux pour le management.
Concernant le domaine de l'intervention (éducation) nous étions moins en phase. Il reste persuadé qu'il faut tirer large et refonder, revisiter la filière éducation pour enfoncer de nouvelle porte (notamment sur l'éducation par le sport). La stratégie est plutôt de faire de cette fiche l'idéale que nous devons viser plus que la réalité des formations. Je proposais de la faire par étape : rédiger proche de la réalité et la rendre évolutive. Cette position aussi reste à affiner, et les administrateurs et les élus de l'anestaps doivent prendre position afin de ne pas avoir de double discours. Pour le reste, j'ai gardé un accord global, nous ne sommes pas rentrés dans les détails.
4/ Nous avons évoqué le problème des postes au capeps encore inconnus. Nous tentons toujours de faire pression pour les positions habituelles que vous maitrisé maintenant tous. Il nous soutien dans notre requête de transparence du gouvernement sur la GRH de ces personnels. Quelques infos of dessus, mais je l'ai déjà dis, je ne diffuserais pas d'info officieuse sur le sujet afin d'assurer une information de qualité. J'ai de nouveau harcelé dès mon retour la DGRH du MEN pour avoir des chiffres (au passage, Pécresse à répondu que notre lettre a été transféré de sa part à Darcos). Notre ligne de position reste la plus crédible et responsable. Continuons à montrer notre capacité et notre responsabilité à ne pas lancer des chiffres à la hâte et à forcer vers une cohérence inter ministériel pour le bien des étudiants (surtout avec une réforme de la licence qui va dans le sens de préparer tôt, on va pouvoir mettre les ministères face à face et le MEN va se trouver en manque d'arguments).
5/ En ce qui concerne le rapprochement du sport et de la santé. Une Mission « sport prévention santé », initialement prévu fin novembre, verra le jour en mars avril et sera guidé par un médecin. Bertsch sera chargé du rapport à la formation dans cette commission.
Il serait préférable d'activer nos travaux visant à la reconnaissance des APA par le MSJS avant l'universarisation des formations paramédicales. Cette reconnaissance sera de fait plus difficile à obtenir par la suite.
Le terme d'actiphysicien se défend. Au même titre que technicien, informaticien… l'APA est ainsi désigné comme un technicien des activités physiques. Vu comme cela… A la CP de se prononcer dessus, je n'ai pas plus approfondi (ça faisait déjà 1H15 de réunion, il voit Pécresse cette après midi à 15h00). 6/L'invitation lui a été faite de manière informel pour le colloque avec une demande sur le fonctionnement interne pour obtenir des grosses têtes. Le souci c'est qu'avec les municipales, le déplacement des ministres (tout comme ceux des conseillers) sont particulièrement calculé et vérifié. Ainsi, il va falloir jouer filou pour les attirer, et ne pas s'imaginer avoir 10 têtes !!! Nous nous mettons dessus dès demain. Je négocie pour avoir les première pistes de son rapport en exclu chez nous, mais rien n'ai gagné. Une chose est certaine nous avons politiquement une fenêtre à ouvrir avec ce colloque, alors mettons toutes les chances de notre côté.
Le SNEES doit être un événement majeur du travail de l'ANESTAPS, si ce n'est le plus important de l'année. Nous devrons y entériner nos positions sur tous ces sujets. Autant dire qu'avec les enjeux actuels, et les élections sur lesquelles nous jouons notre crédibilité aux yeux du monde universitaire, politique et médiatique, NOUS AVONS DU PAIN SUR LA PLANCHE.
Désolé pour la longueur du compte rendu, mais il est important que vous ayez toutes les infos.
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Anthony Michaud
Président de l'ANESTAPS
anthony.anestaps@gmail.com06 81 29 98 28